« Dieu est un fumeur de havanes c'est lui-même qui m'a dit que la fumée envoie au paradis. » chantait Serge Gainsbourg.
Je me souviens de mes premières clopes, celles qui me faisaient tourner la tête et me donnaient un peu la gerbe, celles qui me faisaient me sentir cool, me donnant un petit côté subversif dans la cours du lycée. Je travaillais le geste pour le rendre « plus artistique », je l’affinais jour après jour pour trouver « mon style ». Je le voulais sexy, Rock n’ Roll et décontracté. Fumer renforçait ma personnalité.
Comme tous les jeunes qui commencent à fumer, je disais avec arrogance, que je pouvais arrêter quand je voulais. Ce qui était en soit et en théorie, plutôt vrai. Mais la cigarette, c'est l'archétype du plaisir parfait : c'est exquis et cela laisse toujours insatisfait, alors on a envie de continuer. Et c’est ce que j’ai fait.
Mais au fil des années, quand on est fumeur, les choses changent. Ce n’est plus nous qui fumons la cigarette mais la cigarette qui nous fume.
Aussi plaisante que la clope semble l’être, elle n’est rien d’autre qu’une allumeuse qui n’apporte rien de bien dans notre vie. Elle bousille l’organisme, vide le porte monnaie, nous rend dépendent et nous fait puer de la gueule. Autant de bonnes raisons pour entamer une procédure de divorce.
Désenchanté
La liste des problèmes de santé liés à la cigarette est longue et bien connue : cancers, thrombose, anévrisme, infarctus, problèmes de peau, carences en tout genre, etc. De quoi donner vraiment envie d’arrêter de fumer.
Cependant, malgré toutes les bonnes raisons que l’on a d’arrêter le tabac, c’est vraiment loin d’être évident. Il faut parfois plusieurs tentatives avant que ce soit la bonne. Plusieurs des miennes ont été avortées avant de réussir.
10 conseils clés :
• Avoir une raison personnelle d’arrêter de fumer
• Se fixer une date de début
• Établir un plan d’action
• Parler de son projet
• Balancer son paquet de clopes
• Se créer un environnement sans tabac
• S’entourer de non-fumeurs
• Garder la tête haute et le cœur vaillant en cas de rechute (Réaffirmer notre décision et essayer à nouveau. Chaque nouvelle tentative nous apprend quelque chose et augmente nos chances de réussite.)
• Recourir à une aide extérieure
• Avec un.e professionnel.le, c’est plus facile
La naturopathie, une alliée de taille !
L’accompagnement en naturopathie va consister à préparer à la fois le mental et l’organisme au sevrage. L’arrêt de la clope doit donc se faire en plusieurs étapes afin de ne pas replonger avant même d’avoir essayer.
Avant de commencer on va booster le métabolisme par une supplémentation adaptée en nutriments. Cette première cure a pour vocation de renforcer la résistance au stress et à la dépendance tout en favorisant la vitalité et le dynamisme de l’organisme.
Dans les premières semaines de sevrage, et même un peu avant de le débuter, l’idée est de calmer, autant que possible, la nervosité, l’anxiété et de préserver une bonne qualité de sommeil.
On va également faire appel dès le début de la désaccoutumance, à des plantes détoxifiantes pour libérer l’organisme des toxiques et des résidus de métaux lourds présents dans la cigarette.
On fera le plein de vitamines, de minéraux et oligoélément, pour palier aux carences provoquées par le tabac.
L’alimentation aura également un rôle essentiel dans l’accompagnement car il arrive que l’on prenne du poids. La peur de grossir est parfois même une des raisons qui fait qu’on n’arrive pas à arrêter de fumer.
La phytothérapie pourra aussi être une bonne arme pour lutter contre les troubles qui apparaissent assez souvent après l’arrêt du tabac : encombrement bronchique, prise de poids, infections à répétition et problèmes de transit. Par exemple, pour l’encombrement bronchique, on conseillera une plante aux propriétés fluidifiantes des mucosités, tel que la guimauve, pour la prise de poids, le thé vert et l’Ispaghul, qui respectivement déstockent les graisses et coupent la faim.
L’aromathérapie, la gemmothérapie peuvent également être des alliés et les fleurs de Bach pour le côté psycho-émotionnel. Bien des solutions sont possibles et seront adaptées à chacun.
Toutes ces étapes sont essentielles pour la réussite du sevrage tabagique. Mais la clé de la réussite reste la motivation. Il est important de le vouloir pour soi, ce doit être une véritable envie et non par culpabilité ni pour faire plaisir à quelqu’un.
Quelques mois suffisent pour arrêter de fumer dans de bonne condition et mettre toutes les chances de réussite de votre côté, parce qu’arrêter de fumer ne s’improvise pas.
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